Un bec et des plumes. //PV

Modérateur Messages : 13 Date d'inscription : 29/09/2011

Gabriel
La curiosité est un bien vil défauts, mais un bien fort aussi.

La forêt des Dryades. C'était un bel endroit. Les arbres étaient d'une grandeur impressionnante, et s'élevaient majestueusement vers le ciel coloré. Il y avait là une verdure étonnamment présente. De la mousse verdâtre sur les rochers humides, du lierre émeraude grimpant le long des autres plantes, très solidement encré, et des fleurs au milles couleurs, décorant magnifiquement le paysage. Le ciel, lui, prenait de très légères teintes rosâtre, ou doré par endroit. Les nuages, rares, s'étalaient sur leur longueur. Un vol d'oiseau s'éloignaient au loin, chantonnant.

Si Gabriel n'avait jamais vus la forêt des Dryades, c'était ainsi qu'il l'avait imaginé. Le même paysage vert, la magie présente dans l'air. Souvent, à l'auberge, il avait entendu les voyageurs parler de ce magnifique endroit, ou se trouvait la blessure des humains. Alors, quelques jour avant aujourd'hui, il avait décider de venir, afin de la voir de ses propres yeux. Et il n'était pas le moins du monde déçu, au contraire. Quelle bel endroit! Il inspira longuement, profitant du parfum doux et subtile des fleur. Un sourire se dessina sur son visage d'ange. Il aimait cette odeur, qu'il n'avait jamais sentis ailleurs. Elle était très différente de celle des montagnes, d'où il venait. Chez lui, ça sentait la neige, l'eau, et le froid. Ici, tout semblait plus pur et plus mystérieux. Il ferma un instant ses yeux bleu, afin de mieux sentir l'agréable vent frai qui soufflait sur sa peau. Il frissonna légèrement. Oui, c'était très différent de l'auberge. Il s'avança un peu, sans pour autant entré. Il resta planté là, à l'extrême limite de la forêt. Oserait-il entrer dans cet endroit si fabulé par les voyageur? En étai-il digne? Il posa lentement sa main sur l'écorce de l'arbre le plus proche. Elle était sèche et semblait si fine qu'elle aurait pu se briser sous le poids de sa main, mais pourtant, elle résistait. Il pouvait presque sentir la vie du végétal par se simple contact.

Un brise agréable fit voltiger ses mèches de cheveux devant son visage. Aussi, il se désintéressa de l'arbre pour les remettre à leur place, toujours souriant. Il redressa la tête, regardant droit devant lui, et observa la forêt. Il était venu pour la voir, mais il n'avait pas encore décider de la chose la plus importante. Allait-il y entrer? Les Dryades, habitantes de ce lieu, le permettaient-elles? Ça, jamais les voyageurs ne l'avaient précisé. Alors, comment pouvait-il le savoir? Il hésita un instant. D'un coté, il mourrait d'envie d'explorer cette étendue de verdure, mais de l'autre, il ne voulait pas offenser les créatures magique qui y vivaient. Après un court moment de réflexion, il décida qu'entrer un petit moment, un jour tout au plus, ne serait pas chose grave. Après tout, il n'avait aucune intention hostile envers ce peuple, non? Sur cette pensée, il jeta un dernier coup d'œil derrière lui, puis fit quelques pas dans l'immense océans végétal. Une sensation étrange l'envahis. De l'excitation? Oui, il avait hâte d'explorer se nouvel endroit! Il avança encore, faisant bien attention de ne pas écraser les fleur ou les plantes, qui avait à ces yeux une certaine importance. Leur parfum était bien plus fort ici qu'avant, ce qui le rendait d'autant plus exquis. Content, il décida de s'installer un instant sur un rocher qu'il aperçu, pour se reposer un peu. Après tout, il n'avait pas manger depuis plusieurs heures, et son ventre commençait à réclamer de quoi se ressourcer. Il s'assit, et sortis de ses poches l'une des deux pêches qu'il lui restait. Il avait également des morceaux de viandes séchés, mais il préférait les garder pour plus tard, afin d'économiser ses provisions.

Il mordu goulument dans le fruit juteux, dégustant sa chair tendre. Le jus de la pêche lui coulait le long du menton, retombant sur le sol. Il se pourlécha les lèvres, et mordit une nouvelle fois. Au bout d'un moment, son ventre fini par se calmer. Enfin reput, Gabriel essuya le jus coulant sur son visage d'un revers de mains, puis décida de chercher une source pour apaiser sa soif. Les dryades devaient bien boire quelque pas, mais ou? Il observa les alentours, mais ne vit aucun point d'eau. Soupirant, il comprit qu'il allait devoir chercher plus loin. Il se releva, et s'apprêta à avancer. Tout à coup, il aperçu une silhouette, assez éloignée, mais visible tout de même. Il y avait-il quelqu'un près de lui? Il plissa les yeux, mais ne pu déterminer l'apparence de la personne. Aussi, il s'approcha, silencieusement, comme un chat qui chasse un proie, essayant de mieux distinguer. Bientôt, il fut assez près, et pu enfin avoir une idée de l'individu en question.

Elle, car c'était une fille, avait les cheveux d'un brun banal, mais plutôt beau, sous les rayons du soleil. Il ne pouvait pas voir ses yeux – elle était de dos. Assez grande, il en déduit qu'elle devait avoir son âge, on qu'elle n'en était pas loin. Assez fine, elle semblait moins massive que lui. Si il y avait combat, il l'emporterait peut-être. Mais il n'avait pas la moindre envie de se battre. Aussi, il n'avait pas grand chose à faire du probable effet de surprise donc il disposait. Serait-elle effrayée, en le voyant? Après tout, il n'avait rien à faire ici. Alors, devait-il partir ou essayer de lui parler? Il n'eut pas à choisir de réponse. Sans faire attention, il posa le pied sur une branche morte et sèche, qui craqua aussitôt. Le bruits ne fut pas fort, pourtant, il remarqua un mouvement chez la jeune fille. Il s'inquiéta aussitôt, et remarqua alors que se n'était pas elle qui avait bouger. Près d'elle, une masse de plume blanche se tenait. Un hiboux!

Ce matin là, Céleste avait quitté très tôt le logement familial. Elle avait fait un rêve très étrange, dans lequel il était question de colombes et de neige, choses qu'elle n'avait que très rarement vu, dans de rares occasions. Il n'étais par rare qu'elle fasse ce genre de rêves prémonitoires, même s'ils restaient flous et interprétables d'une multitude de manières différentes. Mais cette fois-ci, elle avait pressenti qu'il s'agissait de quelque chose de différent. Comme un événement majeur dans sa vie. Sa vie qui était d'ailleurs plus paisible que jamais.

Après avoir longuement voyagé à la recherche de sa sœur, Céleste était finalement rentrée pour revoir ses parents, et plus globalement la terre de ses ancêtres à laquelle elle tient tant. Jamais lassée d'observer sa splendide forêt, elle apprécie tout particulièrement les balades matinales, où la nature encore assoupie révèle ses plus grands secrets.

Par ailleurs, quand elle s'était réveillé à cause de son rêve, une petite pointe d'inquiétude l'avait envahie, si bien qu'elle s'était habillée en vitesse afin d'aller se détendre en se rendant à l'orée de la forêt. Elle avait été soulager de réintégrer des habits normaux pour elle – robe ample en fibre de plante tressée à la main, chaussures en cuir prélevé après le Rituel de Remerciement, et des gants très finement travaillé dans un velours clair que lui avait autrefois offert Malon – qu'elles avaient dû troquer contre des habits humains, portés lors de ses voyages. Des habits qui la révulsaient, formés grossièrement à partir d’animaux tués dans la souffrance et le déshonneur.

Céleste chassa ces pensées malsaines de son esprit, et appela dans un sifflement suraigu Asiël, qui devait voleter à des kilomètres de l'endroit où elle se trouvait. Néanmoins, ce dernier arriva si vite qu'elle comprit qu'il avait dû sentir sa détresse nocturne, malgré la distance qui les séparait. Ce n'était pas un lie naturel qui les unissait. Il vivait en elle, et inversement. Ils était comme une seule et même personne, séparés malencontreusement à la naissance pour une raison obscure.

Le hiboux au magnifique plumage blanc tacheté de noir vint se poser sobrement sur son épaule, et lui donna un coup de bec affectueux sur la joue, avant de reprendre son vol. Il n'aimait pas rester perché quelque part, et préférait voleté autours d'elle, en lançant de joyeux ululement de temps à autres.

Avec son aisance raciale à se déplacer dans la nature, elle avança sans bruits à travers les branchages des arbres, les fougères basses, les bosquets éparses et les arbustes qui parsemaient son chemin. Seul le froissement léger des ailes d'Asiël pouvait être entendu, et les couinements aigus des rongeurs au-dessous de lui qui sentaient la présence d'un prédateur.

Céleste marcha ainsi pendant une heure pleine, avant d'atteindre l’extrémité nord de sa forêt, où elle dut faire demi-tour. Une petite source coulait non loin de là où elle s'était arrêté, aussi décida-t-elle d'aller boire un peu avant de rentrer au village, où les autres membre de son espèce devaient déjà être tous levés, bien que le Soleil n'en soit qu'au tout début de sa course journalière.

L'eau de la source jaillissait entre deux pierres de tailles modérées, et allait remplir un bassin creusé par l'érosion dans de la roche un peu plus bas. Céleste plaça ses mains en creux sous le mince jet d'eau qui sortait de la source naturelle, et se mit à boire sans un bruit, juste en laissant couler l'eau d'une manière bien à elle au fond de sa gorge. Et quand Asiël revint se poser sur son épaule, elle comprit que lui aussi avait besoin d'étancher sa soif.

Comme pour confirmer cette idée, il laissa échapper un léger sifflement, et elle esquissa un sourire, avant de recueillir à nouveau un peu de liquide dans ses mains. Elle le porta jusqu'au bec de son âme sœur, et il s'agita pour se réhydrater.

Mais à mesure que les minutes s'écoulaient, elle sentait une présence derrière elle, et la même sensation de légèreté mêlée à quelque chose de plus intense se répandre en elle.

Et tout se confirma quand un craquement se fit entendre. Dans on dos, à quelques mètres seulement. Sa vélocité naturelle s'enclencha, et tous ses sens se mirent en alerte, malgré le fait que ce soit peut-être seulement quelqu'un de son entourage parti à sa recherche. Et pourtant, elle sentait une présence étrangère. Elle interrogea le sol à son sujet, mais n'obtint aucune réponse, se souvenant qu'elle portait des chaussures.

Asiël, qui avait également entendu l'intrus, se révéla plus efficace. Il esquissa une demie-rotation de sa tête, puis s'envola.

C'était signe que ce n'était quelqu'un de sa connaissance.

Un intrus ? Dans la forêt ? Que venait-il faire ? Voler leurs secrets ? Mettre la tribue à feu et à sang ? Ou était-il juste un de ces fous voyageurs qui pensent trouver une place au sein d'une communauté qui ne veut pas d'eux ?

Céleste ne put s'empêcher de repenser aux colombes de son rêve. Plus que jamais, elle avait besoin de savoir ce qu'elles représentaient. Et pourtant, rien ne lui vint. Sa seule issue était de faire face au nouveau-venu, et de lui poser directement la question. “ Qui êtes-vous? ”

Mais elle ne parvenait pas à se résoudre à faire cela. Elle avait peur. Pas peur de se faire attaquer, pas peur de connaître l'identité du visiteur... Mais peur de l'avenir. De sombrer dans quelque chose qu'elle ne pourrait pas maîtriser. Et cela, elle en avait peur depuis sa naissance. Peur que Malon renforçait.

Malon.

Qu'aurait-elle fait dans son cas ? La réponse était évidente. Bien loin de se contenter de demander qui il était, elle l'aurait bombarder de question sur la vie en dehors de la forêt, sur l'existence qu'il menait loin de ces arbres qui lui faisaient penser à une prison naturelle, infranchissable.

Céleste se força à inspirer. Elle se souvint des derniers mots que lui avaient adressé Malon avant de partir. “ Toi, tu n'es pas comme j'aurai aimé que tu sois. Tu es faible, et tu restes dans ta prison de verre, en te persuadant toi-même que c'est ce que tu veux. Peut-être d'ailleurs que c'est ce que tu désires. Mais ton attitude m'insupporte. J'espère que quand nous nous reverrons, tu seras différente. ”
Ce jour-là, elle avait vu sa sœur pleurer pour la première fois. Elle avait été blessante volontairement, mais ça avait marqué Céleste. La première fois que Malon lui faisait des reproches, et qu'elle la mettait face à la vérité.

La dryade vit volte-face après une énième inspiration, et tenta de prendre un air déterminé. Pourtant quand sa voix tonna après de longues secondes d'une nouvelle hésitation, elle était houleuse, pleine de doute, et dénuée d'une quelconque forme d'assurance.

“ - Qui êtes-vous ? ”

Elle regardait droit devant elle, mais sans vraiment voir quoi que ce soit. Elle distinguait juste une forme humaine devant elle, et cru tout d'abord qu'elle avait affaire à l'un deux, avant de voir du coin de l’œil une plume tomber sur le sol.

Une plume blanche, comme celle d'une colombe.

[Encense, je me suis surpassée... Je ne critiquerai plus jamais tes post ultra-long. Mon dieu, bonne chance pour lire ça...]

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Ange et démon, ombre et lumière. Est-ce bien vrai, au fond?

Un hibou! Gabriel fixait le petit animal, sans pouvoir en détacher les yeux. Il avait un beau plumage blanc, taché sombre par endroit, un bec recourbé et deux yeux perçant. Ses ailes se déployèrent, et il s'envola, sans laisser le temps au jeune ange de l'observer plus longtemps. Il reporta alors son attention sur la jeune dryade, qui ne c'était toujours pas retournée. Ses cheveux brun se soulevaient légèrement au rythme de la brise, tout comme les siens. Elle ne bougeait pas. Pourquoi? Curieux, le jeune homme se concentra, essayant de deviner ses sentiments. En temps qu'ange, et sensible, il arrivait parfois à deviner les sentiments les plus forts des gens. Pour cela, il fallait qu'il se concentre, et ça ne marchait pas à tout les coups. Mais il était sur qu'avec de l'entrainement, il pourrait développer ce talents. Il fixa alors la jeune fille, essayant de calmer sa respiration. Il inspira lentement, concentré, arrêtant de bouger. Il ferma un instant les yeux, et attendit. Au début, il se sentis rien, juste le vide, et le vent sur sa peau. Il cru un instant qu'il n'y arriverait pas, quand il sentit tout à coup une émotion étrange le prendre à la gorge. Comme un froid soudain, mystérieux, qui glissait le long de son corps tel un serpents. Il frissonna. De la peur! C'était léger et presque imperceptible, mais il pouvait le sentir, elle avait peur! Beaucoup, un peu? Il ne le savait pas. Mais elle ressentait cette curieuse émotions. L'avait-il effrayé? Pourtant, il ne lui voulait aucun mal.

Elle se retourna soudain, affichant une mine déterminée. Surprit, Gabriel, sursauta, rouvrant les yeux, et déploya ses grandes ailes blanches, par pure réflexe. Aussitôt, des plumes voltigèrent, s'éparpillant, comme un gros nuage blanc qui se dissipe. Elles retombèrent sur la verdure, et l'une d'elle se posa même devant la jeune dryade, qui regardait l'ange. Elle ne laissait nullement paraître la peur qui la tourmentait, pourtant, il l'avait sentis, et ne si le mince lien qu'il avait réussi à créé entre lui et la fille venait de se briser, il savait que ses sentiments n'avaient pas disparus pour autant. Il soutins son regard, nullement effrayé, et lui souris faiblement, essayant de lui montrer qu'il ne lui voulait aucun mal.

“ - Qui êtes-vous ? ''

Sa voix manquait d'assurance, et brisait l'image sur d'elle qu'elle essayait de donner. Si les yeux de Gabriel croisaient ceux les siens, elle ne semblait pas vraiment le voir. Comme si elle ne le regardait pas vraiment. Il leva timidement la main, et lui fit un petit signe de salut, repliant ses ailes. Il s'avança un peu, réfléchissant à ce qu'il allait dire, puis fini par répondre, d'un voix chaude et amicale, ayant plus que tout envie de lui montrer qu'elle n'avait rien à craindre de lui.

-''Bonjour. Je m'appelle Gabriel, Gabriel Nehops. Excuse-moi si je t'ai fais peur, ça n'était vraiment pas dans mes intentions.''

Il se trouvait maintenant à plus ou moins deux mètres d'elle. Le son de sa voix était clair, et, malgré le murmure du vent, il semblait briser le fin silence qui s'installait entre chacune de leurs paroles. Il se posa alors des questions sur la jeune fille en face de lui, ne sachant qu'ajouter pour compléter sa phrase déjà bien longue. Sa réaction, ainsi que son apparence, lui indiquait que c'était bel et bien une dryade. Si il lui posait des questions, y répondrait-elle? Après tout, il avait envie de savoir comment se déroulait la vie dans la forêt, si les créatures féériques dont il avait tant entendu parler se nourrissaient comme lui, comment elles vivaient, ce qu'elles aimaient, si elles pouvaient sortir de la forêt, ….Mille et une questions habitaient son esprit. Par ou commencer? Il fallait déjà qu'elle lui donne l'occasion de parler. Après tout, il ne savait pas si il avait le droit de se trouver ici, en territoire inconnu. Il était chez elle. C'était donc à elle de le laisser parler. Il empiétait son territoire, il n'allait pas en plus se montrer impoli. Qu'elle ange ferait-il si c'était le cas? Et elle, peut-être qu'elle voulait lui poser des questions? Après tout, elle avait bien le droit de se montrer aussi curieuse que lui.

Une fois ses ailes complétement repliées, il ajouta, d'un ton toujours aussi enjoué et amicale.

-''Je suis venu ici pour visiter, par-ce que j'avais souvent entendu parler de cette forêt, mais si jamais je dérange, je peux repartir sans problème, hein!''

Après tout, il ne voulait pas embêter la jeune fille. Il passa sa main derrière sa tête, dans ses cheveux blonds comme les blés, et se gratta la nuque, l'air gêné. Et si elle n'était pas seul? Si d'autres dryades arrivaient, et le chassait? Il n'avait jamais entendu parler d'elles comme étant un peuple hostile, mais on ne sais jamais. Et le hiboux? Ou était il passé? Il jeta un coup d'œil rapide vers le ciel, mais ne le vit pas. Il reporta alors son attention sur la fille dont il attendait toujours une réponde.